J'ai lu avec intérêt votre newsletter (et j'ai appris des choses) mais je reste un peu mal à l'aise de la présentation d'Hectarea comme si c'était LA solution, l'unique proposition qui existait pour "reconnecter les citoyens et les agriculteurs". En effet, d'autres structure existent avec le même type d'ambition (et je suis d'accord que la diversité est toujours intéressante), notamment Terre de Liens, qui propose d'acheter des terres agricoles via l'épargne citoyenne.
Je connais bien le milieu agricole et son fontionnement étant moi-même agricultrice (sur une ferme Terre de Liens) et en regardant rapidement ce que propose Hectarea, je peux vous dire déjà que le pourcentage de rentabilité qu'ils proposent me semble louche de 1er abord: le prix du "fermage" est encadré par la loi et l'évolution de l'indice du prix du fermage est en dessous de 5% par an.
Par ailleurs, Hectarea défend une agriculture "éco-responsable", je suis désolée de vous dire que cela n'existe pas vraiment, sans label reconnu, on ne connait pas exactement les pratiques menées par l'agriculteur (et c'est très différent d'un agriculteur à l'autre! Je me rappelle d'un producteur de kiwi qui se disait "agrocécologique" mais qui bourrait ses kiwis de pesticides via l'eau d'irrigation). Aujourd'hui seul le label AB permet d'être sûr des pratiques agricoles durables (même si le label AB est loin d'être parfait et largement critiquable). Donc parler d'agriculture "éco-responsable" ou d'agroécologie, C'EST du greenwashing!
Voilà, quelques eclaircissements qui mériteraient plus amples explications (que je suis disposée à donner!) mais qui me laisse un goût de "j'ai plus trop confiance" dans votre newsletter du coup.
Je me suis peut-être mal exprimée, “LA” solution dont nous parlons est la transition écologique dans l’agriculture. Nous devons chercher des solutions pour faire mieux. Le but était alors de présenter Hectarea comme l'une de ces solutions. Terre de Liens est en effet une initiative qui œuvre dans le même sens.
La taille du marché représente 7 milliards d'euros de transactions par an. Aujourd'hui, la réponse des acteurs existants représente quelques dizaines de millions d'euros par an. Il y a un besoin conséquent de financement pour les agriculteurs. Nous avons alors présenté dans cette newsletter une solution supplémentaire tout en étant différenciante.
Je suis vraiment navrée de voir que vous perdez confiance en Nouvelle Empreinte. Je suis donc allée chercher des infos supplémentaires afin de vous répondre au mieux. Hectarea est accompagné par un cabinet en conseil juridique sur la partie obligataire et par plusieurs dans le secteur agricole selon la localisation du terrain.
Les deux opportunités en cours de financement ont un rendement à 3,1%. C'est la rentabilité cible qui est indiqué à 5,5% pour le projet en viticulture et à 6% pour le projet en floriculture. En effet, la rentabilité prend également en compte les variations du prix de la terre agricole. Sur les dernières années, le prix de la terre agricole a augmenté de 4% par an. Par rapport à Terre de Liens, les initiatives Hectarea sont complémentaires car l’agriculteur a la possibilité de racheter par la suite la terre qu’il exploite. L’idée est donc de parler à tous les agriculteurs pour que chacun y trouve son compte selon sa vision pour son exploitation.
Par ailleurs, Hectarea accompagne des agriculteurs soucieux de bien faire, qui n’ont en effet pas forcément de labels comme le projet de floriculture actuellement en cours de financement. Pourtant Anthony, agriculteur, n'utilise ni herbicide, ni insecticide ni fongicide par exemple. Vous pouvez retrouver son interview en détail ici où il explique sa façon de cultiver : https://urlr.me/MtHcX
L’équipe Hectarea est à dispo si vous souhaitez échanger avec eux :)
La confiance et la transparence avec mon audience est primordiale. Afin de faire vivre le média, des entreprises engagées soutiennent des éditions de Nouvelle Empreinte. Je choisis alors de ne travailler qu’avec des entreprises à impact, avec qui je partage les mêmes valeurs. Nous ne sommes pas parfait mais avons un profond souhait de faire de notre mieux et inspirer à un monde plus durable.
Je vous remercie et vous souhaite une belle journée !
Il est aussi important d'investir dans des débouchés. Aujourd'hui, nous ne manquons pas d'agriculteurs en Bio, mais nous manquons avant tout de consommateurs. Créer des débouchés est essentiel. Favoriser le local, de saison et bio dans les cantines, dans les services publics, dans la restauration serait un premier pas. Nous pouvons aussi inciter les citoyens en les sensibilisant à une alimentation durable, en ouvrant des magasins associatifs avec des prix plus abordables…
Hello Ludovic, vous avez tout à fait raison ! Le bio n’est pas aussi porteur qu’il devrait l’être, la sensibilisation et la pédagogie auprès du consommateur final est un grand défi.
Bonjour,
J'ai lu avec intérêt votre newsletter (et j'ai appris des choses) mais je reste un peu mal à l'aise de la présentation d'Hectarea comme si c'était LA solution, l'unique proposition qui existait pour "reconnecter les citoyens et les agriculteurs". En effet, d'autres structure existent avec le même type d'ambition (et je suis d'accord que la diversité est toujours intéressante), notamment Terre de Liens, qui propose d'acheter des terres agricoles via l'épargne citoyenne.
Je connais bien le milieu agricole et son fontionnement étant moi-même agricultrice (sur une ferme Terre de Liens) et en regardant rapidement ce que propose Hectarea, je peux vous dire déjà que le pourcentage de rentabilité qu'ils proposent me semble louche de 1er abord: le prix du "fermage" est encadré par la loi et l'évolution de l'indice du prix du fermage est en dessous de 5% par an.
Par ailleurs, Hectarea défend une agriculture "éco-responsable", je suis désolée de vous dire que cela n'existe pas vraiment, sans label reconnu, on ne connait pas exactement les pratiques menées par l'agriculteur (et c'est très différent d'un agriculteur à l'autre! Je me rappelle d'un producteur de kiwi qui se disait "agrocécologique" mais qui bourrait ses kiwis de pesticides via l'eau d'irrigation). Aujourd'hui seul le label AB permet d'être sûr des pratiques agricoles durables (même si le label AB est loin d'être parfait et largement critiquable). Donc parler d'agriculture "éco-responsable" ou d'agroécologie, C'EST du greenwashing!
Voilà, quelques eclaircissements qui mériteraient plus amples explications (que je suis disposée à donner!) mais qui me laisse un goût de "j'ai plus trop confiance" dans votre newsletter du coup.
Bonjour, merci pour votre message.
Je me suis peut-être mal exprimée, “LA” solution dont nous parlons est la transition écologique dans l’agriculture. Nous devons chercher des solutions pour faire mieux. Le but était alors de présenter Hectarea comme l'une de ces solutions. Terre de Liens est en effet une initiative qui œuvre dans le même sens.
La taille du marché représente 7 milliards d'euros de transactions par an. Aujourd'hui, la réponse des acteurs existants représente quelques dizaines de millions d'euros par an. Il y a un besoin conséquent de financement pour les agriculteurs. Nous avons alors présenté dans cette newsletter une solution supplémentaire tout en étant différenciante.
Je suis vraiment navrée de voir que vous perdez confiance en Nouvelle Empreinte. Je suis donc allée chercher des infos supplémentaires afin de vous répondre au mieux. Hectarea est accompagné par un cabinet en conseil juridique sur la partie obligataire et par plusieurs dans le secteur agricole selon la localisation du terrain.
Les deux opportunités en cours de financement ont un rendement à 3,1%. C'est la rentabilité cible qui est indiqué à 5,5% pour le projet en viticulture et à 6% pour le projet en floriculture. En effet, la rentabilité prend également en compte les variations du prix de la terre agricole. Sur les dernières années, le prix de la terre agricole a augmenté de 4% par an. Par rapport à Terre de Liens, les initiatives Hectarea sont complémentaires car l’agriculteur a la possibilité de racheter par la suite la terre qu’il exploite. L’idée est donc de parler à tous les agriculteurs pour que chacun y trouve son compte selon sa vision pour son exploitation.
Par ailleurs, Hectarea accompagne des agriculteurs soucieux de bien faire, qui n’ont en effet pas forcément de labels comme le projet de floriculture actuellement en cours de financement. Pourtant Anthony, agriculteur, n'utilise ni herbicide, ni insecticide ni fongicide par exemple. Vous pouvez retrouver son interview en détail ici où il explique sa façon de cultiver : https://urlr.me/MtHcX
L’équipe Hectarea est à dispo si vous souhaitez échanger avec eux :)
La confiance et la transparence avec mon audience est primordiale. Afin de faire vivre le média, des entreprises engagées soutiennent des éditions de Nouvelle Empreinte. Je choisis alors de ne travailler qu’avec des entreprises à impact, avec qui je partage les mêmes valeurs. Nous ne sommes pas parfait mais avons un profond souhait de faire de notre mieux et inspirer à un monde plus durable.
Je vous remercie et vous souhaite une belle journée !
Marion
Il est aussi important d'investir dans des débouchés. Aujourd'hui, nous ne manquons pas d'agriculteurs en Bio, mais nous manquons avant tout de consommateurs. Créer des débouchés est essentiel. Favoriser le local, de saison et bio dans les cantines, dans les services publics, dans la restauration serait un premier pas. Nous pouvons aussi inciter les citoyens en les sensibilisant à une alimentation durable, en ouvrant des magasins associatifs avec des prix plus abordables…
Hello Ludovic, vous avez tout à fait raison ! Le bio n’est pas aussi porteur qu’il devrait l’être, la sensibilisation et la pédagogie auprès du consommateur final est un grand défi.